L’abbaye de Stična, le plus ancien monastère encore en activité en Slovénie, est un excellent exemple de l’expansion dynamique de l’Ordre cistercien dans toute l’Europe. Elle a été fondée à partir de la ligne de filiation Morimond (1115) – Ebrach (1127) – Rein (1129). Les premiers moines sont arrivés à Stična en 1132. L’acte de fondation a été signé en 1136 par le patriarche aquilin Pellegrinus Ier.

Au fil des siècles, de nobles bienfaiteurs ont fait don au monastère de nombreuses terres situées sur l’ensemble du territoire slovène actuel. Stična devint un centre religieux, culturel et économique.

En raison de la présence de nombreux ruisseaux et rivières, la meunerie a toujours été très importante sur le domaine de Stična. Le domaine viticole rentable se trouvait à Bajnof, près de Novo mesto. De nombreuses fermes approvisionnaient l’abbaye, dont la plus grande se trouvait à Marof, à seulement un kilomètre du monastère. Pour les besoins de la pisciculture, les moines ont aménagé quatre grands étangs sur leur domaine. Ils s’occupèrent également de l’entretien et de la rénovation artistique de nombreuses églises qui se trouvaient sur le territoire ecclésiastique de Stična. L’influence des moines de Stična est encore visible aujourd’hui dans le patrimoine culturel et le paysage.

Avec les réformes joséphines de 1784, le monastère a été dissous. Après 114 ans, les moines sont retournés à Stična, où ils exercent encore aujourd’hui.