Le paysage monastique de Vyšší Brod appartient historiquement à la ligne de filiation de Morimond. De nos jours, les caractéristiques typiques du paysage cistercien sont toujours visibles – gestion active des ressources en eau et économie d’autosuffisance, signes de l’influence de la fondation originelle et de l’histoire qu’elle a traversée (principe de la diversité dans l’unité).

L’acte de fondation de la plus importante famille noble tchèque, les Rožmberk, a joué un rôle important non seulement pour la colonisation, mais aussi pour la formation de l’État ; le paysage monastique de Vyšší Brod, situé à l’extrémité sud de la Bohême, constitue encore aujourd’hui la frontière entre la République tchèque et l’Autriche.

L’abbaye de Vyšebrod, et par la suite d’autres propriétés et terres, était constituée d’une série de villages très dispersés dans le sud de la Bohême. Les seules agglomérations importantes sont ici les villes de Vyšší Brod et Hořice na Šumavě. En même temps, la dispersion des fermes signifie la diversité de ce paysage – nous trouvons ici aussi bien l’emplacement de la forêt monastique d’origine, dont le terrain principalement montagneux empêche une exploitation économique plus importante, que la région plate des étangs près de České Budějovice, ainsi que des propriétés agricoles dans les contreforts vallonnés, qui se prêtent à l’agriculture et à la culture fruitière.

Malgré la suppression politique préalable du monastère (1941-1945 et 1950-1990) et l’expulsion de la population après la Seconde Guerre mondiale, le monastère de Vyšší Brod reste aujourd’hui le seul monastère cistercien en activité en République tchèque et gère une partie du paysage monastique historique, des forêts, des étangs et des terres.